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Début Précédent Escudé: "Aravane est motivée" Suivant Fin

Rubrique : Fed Cup - par ASEFT

Pour la première fois de sa carrière, Aravane Rezaï fait partie de l'équipe de France de Fed Cup. Fruit de négociations entre le staff tricolore et son entourage, sa présence sera un réel atout à l'heure d'affronter l'Allemagne en barrages à Francfort (24 et 25 avril). Les Bleues joueront à cette occasion leur place dans le groupe mondial. Avec forcément un peu de pression.

Escudé attend beaucoup de Rezaï contre l'Allemagne. (Maxppp)
Escudé attend beaucoup de Rezaï contre l'Allemagne. (Maxppp)

Nicolas, quelles joueuses avez-vous retenues pour la rencontre de barrage face à l'Allemagne ?
J'ai sélectionné Aravane Rezaï, Alizé Cornet, Julie Coin et Pauline Parmentier.

Aravane Rezaï fait sa première apparition sous le maillot de l'équipe de France...
Cela fait un petit moment déjà que nous avons ouvert le dialogue. En fait, nous avions pris contact avec Aravane et son entourage dès la fin de la saison 2009. Lors de la dernière rencontre, à Liévin, face aux Etats-Unis, Aravane n'avait pu intégrer l'équipe parce que tout n'était pas encore tout à fait réglé. Puis, les choses sont allées dans le bon sens. Et lors du dernier tournoi de Miami, après de nouvelles discussions, Aravane m'a annoncé qu'elle était prête à faire partie du groupe.

Y a-t-il eu quelques concessions de votre part, notamment concernant la présence de son entraîneur ?
Aucune, puisque ce n'était pas le sujet. Il y avait en revanche de la pédagogie à faire sur le fonctionnement de l'équipe de France. Je tiens à réexpliquer les choses: avec Alexia (Dechaume, l'entraîneur de l'équipe, ndlr), on travaille toute l'année, mais sans être forcément présents en permanence sur le circuit. Pour ma part, j'ai très souvent les entraîneurs des joueuses au téléphone, mais également les joueuses elles-mêmes, pour prendre des nouvelles, savoir comment ça se passe pour elles. Je me déplace sur bon nombre de tournois, tout comme Alexia. Nous devons travailler avec les entraîneurs, puisqu'on ne retrouve les filles que deux fois en moyenne dans l'année. Enfin, si les entraîneurs sont les bienvenus sur les rencontres, ils n'intégreront pas le groupe, à savoir pour prendre les repas avec nous ou être sur le terrain pendant les entraînements. Mais à partir du vendredi, jour du tirage au sort, ils sont les bienvenus et ils l'ont toujours été. Ils peuvent être présents, assister aux entraînements dans les tribunes. Et forcément, on discute avec eux. On leur demande comment ils ont pu percevoir l'entraînement, comment ils ont pu ressentir leur joueuse s'ils l'ont eue au téléphone pendant la semaine. Et à partir de ces informations, on va préparer les matches de telle ou telle façon. Ensuite, cela dépend aussi du bon vouloir de la joueuse. Souhaite-t-elle que son entraîneur soit là ou non ? Là, ce sont eux qui décident entre eux. Mais quoi qu'il en soit, les entraîneurs sont les bienvenus tout au long du week-end et sont très bien accueillis.

Sentez-vous Aravane très motivée à l'idée de porter le maillot tricolore ?
Oui, bien sûr. Déjà, lors des premières discussions que j'avais pu avoir avec elle, elle montrait qu'elle avait très envie de faire partie du groupe, la preuve en est qu'elle est là aujourd'hui. Je pense qu'on a tous mis un peu d'eau dans notre vin pour réussir à reconstruire une relation de confiance, ce qui est très important, et pour qu'elle prenne la décision d'intégrer l'équipe. Elle est très motivée et, je suis sûr, très fière de porter le maillot de l'équipe de France.

"Contre l'Allemagne, ça ne va pas être simple"

Pouvez-vous expliquer vos choix concernant les trois autres joueuses retenues ?
Mon choix s'explique par les expériences des unes et des autres. Il y a Alizé (Cornet) et Pauline (Parmentier) qui sont dans l'équipe depuis l'année dernière. J'ai appris à découvrir un peu plus Julie (Coin) depuis le premier tour à Liévin. Au vu des adversaires, de la surface, il s'agissait pour moi d'un choix tout à fait logique et dans la continuité des choses.

Pensez-vous qu'Alizé Cornet sera capable de passer un cap psychologique et de remporter enfin un match dans cette épreuve ?
Je l'espère, comme je l'espère à chaque rencontre. Bien sûr, elle doit être un peu stressée. Quand on dispute une épreuve dans laquelle on n'a pas encore réussi à remporter la moindre victoire, c'est logique. Elle n'en était pourtant pas loin à plusieurs reprises. Alizé est une partenaire exemplaire à tout point de vue. Il ne lui manque qu'une chose, c'est de réussir à gagner ce premier match.

Du coup, lui accordez-vous une attention particulière ?
Toutes les joueuses sont traitées différemment. Le discours que je peux tenir à Alizé ne sera pas le même que celui que je pourrai tenir à Julie (Coin), Pauline (Parmentier) ou Aravane (Rezaï). Chacune a sa personnalité. C'est donc mon rôle d'adapter mon discours à chacune pour qu'elles arrivent à l'intégrer, à l'imprégner, pour que ça leur parle. Ensuite, concernant la rencontre dans sa globalité, les discours de préparation sont communs aux quatre filles, au staff, à toute l'équipe. Mais dans mon approche de chaque match, dans les discussions un peu plus profondes, le discours varie forcément d'une fille à l'autre.

Que savez-vous des joueuses allemandes ?
Le match en lui-même sera forcément compliqué en raison du contexte. En effet, un match de barrage est toujours un peu plus complexe que les autres à aborder. Quant aux Allemandes, ce sont de très bonnes joueuses. Je les ai observées dans différents tournois, j'avais notamment découvert Petkovic à Coubertin. Mon impression est que cela ne va pas être simple, parce que c'est très fort en face.

Cette équipe vous fait-elle peur ?
Toutes les équipes font peur. Mais on peut dire qu'on ne s'en sort pas trop mal, voire même plutôt bien, au vu des trois autres équipes que l'on était susceptibles d'affronter. A nous de démontrer que l'on a encore notre place dans le Groupe Mondial et que l'on est plus forts que l'équipe allemande.

Sur quelles qualités misez-vous ?
Sur notre état d'esprit et sur ce que les filles vont produire à l'entraînement. La saison sur terre battue a déjà commencé. Elles ont donc déjà disputé un, voire deux tournois sur cette surface. Je m'attends à une rencontre difficile, mais les quatre joueuses qui composent l'équipe de France aujourd'hui sont capables de battre les Allemandes. Si je ne le pensais pas, je ne les aurais pas sélectionnées. Aravane (Rezaï) intègre l'équipe, c'est une très bonne chose. L'équipe est forcément renforcée par son arrivée. Pauline (Parmentier) a fait une super entame de match à Liévin. Elle y a étrenné ses premiers galons en montrant vraiment de bonnes choses, tant au niveau du jeu qu'au niveau de l'attitude et du comportement. C'est la même chose pour Julie (Coin). Aujourd'hui, mon équipe a fière allure.

"Tout faire pour gagner cette rencontre"

Le fait de jouer sur terre battue extérieure constitue-t-il un handicap ?
Non. Que ce soit Aravane, Pauline ou Alizé, elles ont déjà obtenu de bons résultats sur terre. C'est une surface qu'elles aiment. En plus, la saison sur terre a déjà démarré. L'adaptation sera d'autant plus simple.

En cas de défaite, l'équipe de France serait rétrogradée pour la première fois de son histoire en 2e division. Cela renforce-t-il la pression qui pèse sur vos épaules ?
Cela fait maintenant quelques années qu'on a la pression ! Oui, c'est forcément une pression supplémentaire, mais il faut regarder les choses en face: sur le papier, on n'est pas loin d'être l'équipe la plus faible dans le Groupe Mondial. Jusqu'à présent, on a toujours réussi à faire ce qu'il fallait pour s'y maintenir, il va falloir recommencer face à l'Allemagne.

Le barrage vécu avec succès l'an passé peut-il vous servir ?
Oui, bien sûr. Depuis ce barrage, deux éléments majeurs de l'équipe ont mis un terme à leur carrière: Amélie Mauresmo et Nathalie Dechy. Mais justement, dans cette équipe là figuraient aussi Alizé et Pauline. Elles ont pu sentir l'atmosphère un peu particulière d'une rencontre de barrage et voir comment ça se passait. C'est forcément de l'expérience emmagasinée et c'est une bonne chose.

Quel message avez-vous envie de faire passer à vos joueuses avant d'entamer la rencontre ?
Ce sera de tout faire pour arriver à gagner cette rencontre et sortir avec trois points dimanche soir. Si on y va en pensant que l'on n'a aucune chance, autant rester à la maison. On y va la tête haute et convaincus que l'on peut remporter cette rencontre. On va tout faire pour.

Y aura-t-il un stage de préparation avant le départ pour Francfort ?
Non, il n'y a pas de stage prévu, étant donné que les filles évoluent déjà sur cette surface. On partira pour l'Allemagne dimanche en fin d'après-midi. Le staff sera opérationnel dès le samedi soir et le dimanche, les filles auront un programme à la carte.

source: www.sports.fr

Date de création : 14/04/2010 14:31
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